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Balade dans ma famille de 1800 à nos jours

4 février 2012

La maison "Deneux Frères" suite

L'usine : la maison "Deneux Frères"

ou l’histoire de la fabrication des toiles dans le Vimeu, qui fit d’Hallencourt une cité particulièrement prospère. (2)

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Dans notre second article ayant trait à l'histoire, de la fabrication des toiles dans le Vimeu, nous avons commencé à situer l'importance qu'avait prise cette fabrication dans la seule localité d'Hallencourt, insistant, notamment, sur l'apogée de la fabrication à la main.

Nous terminerons, aujourd'hui, cette enquête par une étude consacrée à la Maison Deneux frères, où, même quand le tissage mécanique fut installé, le tissage à la main conserva pour cette entreprise une importance primordiale, tant par le nombre de métiers à la main qu'elle alimentait, que pour la valeur et la finesse des tissus que ces métiers fabriquaient. Ainsi, jusqu'en 1900, 180 métiers battaient dans le tissage à la main de l'usine, et, dans le bourg, 75 tisserands à domicile, actionnaient la navette pour son compte. Après la guerre, tout changea, et vers 1927 on comptait 350 métiers mécaniques dans l'usine qui n'occupait plus que 12 tisseurs à Ia main sur place et une dizaine à domicile, Ces quelque vingt métiers à la main restant étaient affectés à la fabrication des tissus de grande finesse qu'on n'était, pas encore parvenu à obtenir sur les métiers mécaniques.

Une fabrique de réputation mondiale

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La maison "Deneux Frères » fut créée en 1828 par Louis Deneux. À cette époque, le fondateur de cette entreprise n'était qu'un de ces modestes artisants. Il n'avait que deux métiers tissant la toile à draps, et pour vivre il cultivait en sus quelques lopins de terre. Un jour de pluie battante, son fils aîné Sylvain qui se consacrait aux travaux de la culture, rentra au logis trempé jusqu'aux os. Prenant place au coin de l'âtre pour se sécher, il poussa cette exclamation de découragement : « Quel sale métier ! ». L'entendant, un marchand de fil qui offrait justement de la matière première à son père, lui conseilla de s'occuper de la fabrication de la toile. Ce conseil fut suivi, et le jeune Deneux apprenant qu'un cours de tissage est professé à la «Société Industrielle d'Amiens » par MM. Seguais, puis Nadolski qui fut le maître d'Edouard Gand né à Amiens en 1815, devient en 1839 un auditeur attentif de ces professeurs. Possédant des données techniques de tissage, il revient à Hallencourt et seconde activement son père. D'abord il augmente le nombre des métiers qu'il porte à une quinzaine et essaie de tirer profit des connaissances qu'il a acquises.

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De 1839 à 1848 ce fut la période des tâtonnements où Sylvain Deneux travaille sans profit. Enfin, ses efforts persévérants sont couronnés de succès et en l'année 1849, iI réalise 10000 francs de bénéfices, «Nous sommes sauvés », dit-il à son père. En effet, à partir de cette date, grâce à l'initiative intelligente de Sylain et de son frère cadet Jules, la maison Deneux va prospérer et prendre un essor inespéré. En 1885, tous deux abandonnent les affaires et laissent la direction de l'entreprise à trois fils de Jules Deneux : Fernand, Anschaire et AdaIbert. En 1905, l'association Deneux frères se transforme en société anonyme. Quelques années plus tard, un homme énergique, actif, ayant l'intelligence des affaires au plus haut degré, en assume la direction. C'est M. Edmond Cavillon, conseilIer du commerce extérieur de la France, officier de la Légion d'Honneur, sénateur de la Somme et gendre d’Anschaire Deneux. Sous son impulsion, cette importante société prend une extension considérable. Elle devient pour la fabrication du linge de table, l'une des plus grandes, peut-être la plus grande firme de tissage de l'Europe continentale. Pensons qu'en 1927, outre l'important tissage d'Hallencourt, elle comprenait :

- La blanchisserie sur prés et la broderie de Cagny (dirigée par Adalbert Deneux).

- La broderie mécanique d'Airaines.

- Le tissage mécanique de Quevauviliers.

- La broderie à la main de Doullens.

- Le tissage de mouchoirs de Bapaume.

- Le tissage mécanique de Beauquesne, déjà pourvu d'un matériel moderne.

DENEUX-2Employant jusqu'à 500 ouvriers et ouvrières la production de cet établissement connut une réputation mondiale et maintes récompenses obtenues dans les expositions nationales et internationales en sanctionnèrent la haute qualité. Notons : nappes, serviettes à thé, tissus de fantaisie à coloris variés et aux dessins les plus divers. Victime du progrès , des caprices de la mode, de la concurrence étrangère, l'usine tenta néanmoins de résister. L'activité reprit bien après 1945, mais quelques années plus tard elIe cessait définitivement toute fabrication. Ainsi disparaissaient de la circulation les célèbres toiles d'Hallencourt, dont jadis les agents du Printemps, du Bon Marché, du Louvre, etc., passaient d'importantes commandes. Seul rappel de ce temps, l'usine qui, mis à part la disparition de la haute cheminée, a conservé presque  intact son aspect d'antan. Rénovés, les bâtiments abritent. aujourd'hui deux industries. Et une plaque apposée à l'entrée de l'Hôtel de Ville où l'on peut lire : "Louis, François Deneux, manufacturier, chevalier de la Légion d'Honneur a établi dans ce bourg l'Industrie du linge damassé, 1787-1867. Nous ne voudrions pas conclure sans remercier toutes les personnes qui nous ont aidé dans cette enquête, et notamment celles qui nous ont aimablement confié des documents écrits ou photographique. R. D. et J.-P. C.

Extraits du "Courrier Picard"  des 4 et 7 novembre 1969.

 

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4 février 2012

L'histoire de la "maison Deneux Frères"

La toile ouvrée à l'usine d'Hallencourt

ou l’histoire de la fabrication des toiles dans le Vimeu, qui fit d’Hallencourt une cité particulièrement prospère. (1)

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1 266 habitants, soit une centaine de plus qu'aujourd’hui, telle était la population d'Hallencourt en 1806. En 1827, la population est montée à 1 535 habitants, et l'on comptait 60 métiers environ, tissant des toiles à matelas et quelques-uns, cinq ou six seulement, de la toile ouvrée (nappes, serviettes). Chaque artisan vendait Iui-même le produit de son travail, Ies plus aisés occupaient un ou deux ouvriers, le plus souvent des membres de leur famille.

Vers 1850, quelques personnes aisées du bourg tirèrent parti de l'aptitude au tissage des habitants. Ils créèrent des ateliers assez importants et la fabrication de la toile à matelas s'accrut dans de notables proportions.

L’apogée de la fabrication à la main

À part la Maison Deneux frères, qui fera l'objet d'un dernier article de notre enquête on compta alors à Hallencourt une vingtaine de fabricants dont les principaux étaient :

 1/Cauchy Rufin, qui employait 45 à 50 ouvriers, presque tous à domicile : son petit, atelier ne comptait guère plus de six métiers. La création de sa maison eut lieu en 1857. Il n’eut pas de successeur. 2/ Cauchy Louis, dont l'entreprise crée en 1857 également compta au moment de son plein développement jusqu'à 67 métiers. 3/ Cauchy Alfred, qui occupa 15 à 20 ouvriers pendant une vingtaine d'années. 4/ Michaut Théophile, qui créa son atelier en 1867. Vingt métiers y battirent jusqu'en 1891. En dehors de sa fabrique, il occupait en sus 25 ouvriers dans le village. Ses toiles à matelas à lisière violette étaient renommées. Pendant 20 ans, il fut le princical fournisseur  du « Bon Marché ». Il cessa brusquement sa fabrication pour ce consacrer uniquement  à son magasin de nouveautés. 5/ Cauchy Célestin, qui alimenta 15 métiers, dont 6 dans son atelier. 6/ Leroy Constant, qui eut jusqu’à 20 ouvriers. 7/ Bacquet Jules et Bacquet Casimir, qui occupèrent :  le premier 5 tisserands et le second 10. 8/  Maillard Louis, qui employa 15 tisserands.

 A part ces habitants plus ou moins importants, il se trouvait dans la localité des artisans qui tissaient pour leur propre compte. Et à cette époque, le voyageur qui traversait Hallencourt avait les oreilles remplies de bruit des métiers à la main dont le joyeux et clair tic-tac s’échappait par les petites fenêtres des nombreuses boutiques ; on comptait alors plus de 150 métiers. Jusqu’en 1891, année correspondant sensiblement à l’apogée de le population à la main et où la population était passée à 2080 habitants, tous les fabricants purent trouver assez facilement des débouchés. Mais à Hallencourt comme partout le progrès a accompli son œuvre. Une grosse usine y a été créée, y a prospéré et ici, la puissance du machinisme moderne a vaincu le faible bras de l'artisan, comme, ailleurs, elle a supplanté la faucille ou la faux et immobilisé les ailes des moulins à vent. En effet, à partir de 1891, la concurrence redoutable de l'usine Deneux frères se fit durement sentir. L'un après l'autre, les petits ateliers durent cesser toute fabrication, le dernier celui de Louis Maillard, succombant vers 1910. Vingt ans plus tard, il ne restera plus qu'un seul tisserand fabriquant la toile à matelas à la main pour le compte d'une société coopérative "L'Artisanne». Indépendamment de cette fabrication, on comptait toujours dans le bourg un certain nombre de métiers qui tissaient le linge de table ouvré ou de la toile à draps. Pendant une vingtaine d'années de 1880 à 1900 environ le Comptoir Linier d'Abbeville y alimenta quinze métiers. Mais là encore, vers 1930 il n'existait plus qu'un seul de ces artisans. En somme, la grosse usine Deneux avait absorbé presque toute l'armée des tisseurs à la main de la localité. À noter cependant que quelques-uns de ces artisans, préférèrent, plutôt que d'entrer à l'usine, demander de l'ouvrage aux fabricants de toiles de jute d'Allery. Si bien qu'une cinquantaine de métiers qui tissaient de fines nappes ou serviettes, tissèrent, les mailles claires et grossières des toiles d'emballage et d'ameublement. D'après ce qui vient d'être exposé, il est facile de se rendre compte de l'influence qu'eut cette, industrie sur la population. Toutefois en 1913, malgré, le puissant phénomène, de concentration de l'usine Deneux, la population était en légère baisse, 1 862 habitants.

28 janvier 2012

Grands-parents.

Mes grands-parents.

Mes grands parents maternels ne sont pas en photo avec Jean-Marie, le premier enfant de Gillette et René Masson, pour la raison suivante, Jean est décédé en 1924 et Lucie en 1944, elle était "enfermée" arbitrairement  dans un asile et en est morte en 1944. Donc, on n'a pas de photo de Jean-Marie avec ses parents maternels.

Jeanne, Fernand et mamanFernand Masson26 ans

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 


En haut à gauche : Jeanne et Fernand avec ma mère tenant Jean-Marie son fils en 1940. En haut à droite : Fernand, mon grand-père dans la petite cour de sa maison à Hallencourt en 1907, il avait 40 ans, il était entrepreneur maçon à Hallencourt. À gauche : Fernand Masson, quelques temps avant son mariage à l'âge de 25 ans.



MariageLucie et JeanJeanne et Fernand

 

 

 









Ci-dessus à gauche : Jeanne et Fernand, le jour de leur mariage le 1er octobre 1894 à Hallencourt, Jeanne avait 22 ans et Fernand 26 ans. Au milieu : Jean et Lucie Caron mes grands-parents avec leur fille, ma mère Gillette, en 1919 chez un photographe à Amiens. À droite : Jeanne et Fernand Masson avec leur fille Thérèse en 1907 à Hallencourt.


Thérèse Masson

Jeanne, Fernand et Jean-Marie

 

 

 

 

 

 

 





Ci-dessus : Thérèse, fille de Jeanne et Fernand Masson, née en 1904 et décédé en 1943, ici dans la petite cour de ses parents à Hallencourt, en 1908. À droite : Jeanne et Fernand Masson avec Jean-Marie à Hallencourt en 1942.



Désiré Caron

 

 

 








Promenade de mon arrière grand-père avec un ami dans un jardin d'Amiens, il était conducteur de travaux, il avait travaillé à la construction du grand cirque d'Amiens. Photo vers 1900.

27 janvier 2012

Les classes de 1908 à 1955

Cinq photos de "classe d'école" 1908 / 1955

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L'école en 1908. la classe de Thérèse Masson la sœur de mon père. Née le 14 novembre 1904 à Hallencourt. Elle se situe au troisième rang, la 9ème en partant de la gauche, elle a une tête bien ronde.






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L'école en 1947, la classe de mon frère Jean-Marie âgé de 8 ans, il est en haut, le deuxième en partant de la gauche.








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L'école en 1947, la classe où je suis au milieu, au deuxième rang, 6ème à partir de la gauche, j'ai 4 ans.








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L'école en 1949, la classe de ma sœur Danièle, elle est au deuxième rang, la deuxième à partir de la gauche.









Photo 1955



L'école en 1955, la classe où je suis en haut, le deuxième à gauche, la classe de Mr Dingeon.




27 janvier 2012

Une balade dans Hallencourt

Hallencourt au travers de cartes postales

de 1800 à 1940.

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808Quelques cartes postales anciennes sur mon pays natal, Hallencourt. Entre les années 1800 et 1940.

Certaines vous montrent l'extrême pauvreté dans ces années-là. Les routes, des chemins boueux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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27 janvier 2012

Les mariages

Les mariages

 

Mariage

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Le mariage de mes grands-parents paternels, Jeanne Louis et Fernand Masson, le 1er octobre 1894 à Hallencourt. Mon grand-père avait 26 ans et ma grand-mère 22 ans.








Le mariage de mes parents, René Masson et Gillette Caron à Saint-Ouen près de Flixecourt dans la Somme, le 29 décembre 1938.

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Le mariage de André Caron et Gabrielle Mazuet à Hallencourt en avril 1924. André Caron était le frère de Jean Caron mon grand-père maternel.

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Le mariage d'une amie de ma mère, Cécile Lasserre à Hallencourt en 1935.

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Le mariage d'un ami ou une amie de mon grand-père Fernand et Jeanne. Fernand se trouve le deuxième à gauche et Jeanne au dessus de lui.

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Le mariage d'un ami de mon père Marceau Galaud à Hallencourt. En 1940.

26 janvier 2012

Les grands-parents maternels et paternels

Le temps qui passe

GG-10 ans


Gérard Masson, je suis l'auteur de ce parcours. À travers les photos et documents, je vais vous conter une période de l'existence de mes parents, grands-parents et arrières grands-parents et au-dela.


 

 

Mes grands-parents maternels et paternels

GP(M)GP(P)

À gauche, mes grands-parents maternels, Lucie Picard (1885-1944), au milieu ma mère et Jean Caron (1888-1924) à droite paternels, Jeanne Louis (1872-18??) et Fernand Masson (1868-1946).

Mes arrières grands-parents maternels et paternels

AGP(M)AG(P)



À gauche, mes arrières grands-parents maternels, Françoise Jullien (1863-1907) et Désiré Caron (1858-1934) à droite mon arrière grand-mère paternel, Marie, Appoline Postel (1843- 18??).




Mes arrières grands-parents paternels

Parent de Lucie

Parents de Fernand

À gauche : les parents de Jeanne Louis, épouse de Fernand Masson, Marie, Appoline Postel 51 ans et Jean-Baptiste Louis 51 ans. À droite, les parents de Fernand Masson, Julie Rollé 61 ans et Pierre, Pascal Masson 70 ans. C'était le jour du mariage de Fernand et Jeanne.








http://gm500photo.blogspot.com/







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